Quand nos failles, nos fêlures deviennent un atout. Ce qu'un coaching réussi peut nous révéler
Le Kintsugi, ou l’art de la résilience…
Cette technique ancestrale, découverte au XVème siècle au Japon, consiste à réparer un objet en soulignant ses lignes de failles avec de la véritable poudre d’or, au lieu de chercher à les masquer.
Source : esprit-kintsugi.com
La métaphore qui suit, je l'ai racontée à un groupe de 25 cadres supérieurs de grandes entreprises, qui étaient accompagnants bénévoles dans une association parisienne, accompagnant d'autres cadres au chômage vers le retour à l'emploi.
C'était en 2007. Accompagnants sans formation préalable aux particularités de la relation d'accompagnement, ils se trouvaient en grande difficulté dans la gestion de la relation d'accompagnement face à des personnes en détresse parfois.
L'association m'avait alors demandé de les coacher pour qu'ils progressent sur ce plan.
Cette séance de travail avec le groupe a aussi été l'occasion de mettre en évidence comme nos fêlures peuvent constituer des atouts : du moment qu'on les repère et qu'on les accepte comme des éléments de notre construction, comme des éléments de connaissance de soi, de connaissance de l'autre.
C'est aussi en cela qu'un coaching est pertinent. J'ai clos la séance avec cette métaphore.
Le Pot Fêlé et la vieille dame
Métaphore dont l'auteur est inconnu
Une vieille dame chinoise possédait deux grands pots qu’elle transportait chacun suspendu au bout d’une perche appuyée derrière son cou.
L’un des pots était fêlé. L’autre pot était en parfait état et rapportait toujours sa pleine ration d’eau. A la fin de la longue marche du ruisseau vers la maison, le pot fêlé, lui, n’était plus qu’à moitié rempli d’eau.
Tout cela se déroula quotidiennement pendant deux années complètes.
Et la vieille dame ne rapportait chez elle qu’un pot et demi d’eau.
Bien sûr, le pot intact était très fier de ses accomplissements.
Mais le pot fêlé, lui, avait honte de ses propres imperfections. Il se sentait triste, car il ne pouvait faire que la moitié du travail pour lequel il avait été créé.
Après deux années de ce qu’il percevait comme un échec, il s’adressa un jour à la vieille dame, alors qu’ils se trouvaient près du ruisseau.
« J’ai honte de moi-même, parce que la fêlure sur mon côté laisse l’eau s’échapper tout le long du chemin lors du retour vers la maison ».
La vieille dame sourit.
« As-tu remarqué qu’il y a des fleurs sur ton côté du chemin, et qu’il n’y en a pas de l’autre côté ? J’ai toujours su à propos de ta fêlure. Alors j’ai semé des graines de fleurs de ton côté du chemin, et chaque jour, lors de notre passage, tu les a arrosées ! »
Pendant deux ans, j’ai pu ainsi cueillir de jolies fleurs pour décorer la table.
Sans toi, étant simplement tel que tu es, il n’aurait pu y avoir cette beauté pour agrémenter la nature, et la maison ».